En prendre...et en laisser !
Quel doux prénom Micheline...
Sauf qu’elle hoquetait à chaque progression, manquait de self contrôle au point de me faire chuter…si bien qu’il me fallait agripper le siège !
Nous ne pouvions croiser quiconque sans qu’elle gémisse d’un cri strident et mal accordé.
J’observais au détour d’un regard des visages connus qui la consommaient comme moi…par manque de moyen de ne pouvoir faire autrement.
A chacune de nos rencontres, je constatais comme une déchéance plus marquée. Des relances moins fermes, les élans moins vigoureux m’attristaient et je me surpris à envisager d’en changer !
C’est alors qu’un de ses sursauts me faisait tressaillir, j’oubliais instantanément les moments de désespoir et notre transport redoublait de soubresauts rythmés.
C’est au printemps que nous prenions le plus de plaisir à nous retrouver, elle, immobile, ouverte à toute exhibition m’attendait…Je ne tardais pas à m’engouffrer entre ses formes et là, nous regardions le paysage, le soleil encore en éveil, que le temps paraissait court, trop court, déjà, il fallait nous quitter, nos étreintes ralentissaient leurs fréquences et bientôt je remettais ma veste…
Je savais que je pouvais compter sur sa fidélité, au revoir.
- Nemours !…..5 minutes d’arrêt.