Maison secondaire allouée
Information diffusée par le Midi Libre du 1er Novembre 2007.
Situé aux portes de la garrigue et à l'extérieur du cimetière, ce caveau est un véritable petit monument.
Fraîchement restauré, il renferme l'histoire d'une grande famille bourgeoise de Port-La Nouvelle.
La famille Dagniac et Simone en particulier maîtresse d'œuvre de cette restauration est une des meilleures amies de "Pomponnette".
La fille de Simone, Corinne, elle-même amie de Mab…fait que…Jeunes mariés nous allions presque tous les ans à la Nouvelle.
Sans être une station balnéaire "huppée", La Nouvelle n'en demeurait pas moins agréable par ses grandes plages très adaptées aux enfants…je veux dire F.U…Hé, hé !
Bon !! il y avait des moustiques, mais après quelques tonnes de DDT déversées sur les marais avoisinants…Impec…Il n'y avait plus personne !
(Je plaisante...presque plus personne !)
C'est dans notre camping le "Ka du Roc" (Il faudrait dire Cap du Roc) mais là-bas on ne prononce pas les consonnes en fin de mot…Bizarre !
Disais-je…que FU monta sur les planches pour la première fois, elle devait avoir dans les…3 ans ? et nous interpréta "Le Tournesol"…de Nana…vous savez celle qui revient...
Ce fut un triomphe et si on ne l'avait pas muselée…on y serait peut-être encore !
On passait de très bonnes vacances et tous les après midi on se retrouvait à la plage avec Simone et Maurice Dagniac (dit Momo) son époux.
Alors c'est vrai, je dois le dire, cet homme avait de la classe, droit comme un I, même assis sur la plage, le dos droit, à scruter la mer, tout en jouant avec FU.
Lorsque mes beaux parents étaient là, ils refaisaient leur jeunesse et déjà…les femmes entre elles complimentaient leurs congénères, mais toujours avec restriction…
- Ouiiiiiii, mais elle n'était pas gâtée par la nature, tu me diras…ça lui donnait un certain charme !
(Traduction : Elle ne risquait pas de nous faire de l'ombre)
Les hommes eux, dont moi, regardions avec attention celui ou celle qui trop gourmand de fainéantise aventurait sa voiture sur la plage en grappillant quelques mètres pour s'éviter une marche à pied…
Et là…les commentaires fusaient :
- Oh ! lui y va pas s'en sortir, il est venu trop près…
- Tu as raison, ces bagnoles là c'est lourd, et c'est une traction avant…Ah ! ça y est…
Effectivement, le malheureux, après avoir fait quelques manœuvres hasardeuses…entamait une marche arrière et se retrouvait telle la proie figée d'un toile d'araignée !
L'équipage descendait, diagnostiquait, analysait, regardait à droite à gauche pour comptabiliser la quantité de moquerie qui s'abattrait sur eux.
Mais non ! A ce moment précis chacun détournait le regard…pour les épargner, mais surtout pour se soustraire à l'inévitable assistance qu'il faudrait porter…
Nous y allions quand même, lorsque le Monsieur, penaud venait avec une voix de castrat…nous annoncer qu'il s'était ensablé !
Au retour de la plage, nous allions prendre l'apéritif chez les Dagniac. Grande maison typique; d'un aspect sobre à l'extérieur, on y découvrait dès l'entrée des couloirs sombres, frais, hauts de plafond et des escaliers qui nous menaient dans les pièces à vivre du premier étage.
Et les "nouvelles" (sans jeu de mot)…se succédaient, au fur et à mesure des questions…
- Ah ! oui, il a fait faillite, il entretenait une jeunette…sa femme ne l'a pas supportée…ils sont séparés.
Depuis, elle a quelqu'un…et lui vit dans un mobil-home…
Et voilà, les déboires des uns aidaient les autres à boire…
Lorsque le temps ne se prêtait pas à la baignade, alors c'était promenade et quelques fois, nous allions au caveau.
A cette époque, il est vrai, il était franchement isolé et majestueux… royal, presque.
Ceci m'interloquait quelque peu. Comment peut-on avoir sa tombe dans une propriété privée…
Je croyais cela interdit.
Mais…la famille Dagniac n'était pas n'importe quelle famille, alors ce privilège leur était accordé.
Je sais que Momo, dont les ancêtres reposaient là était très attaché à ce lieu, mais c'était aussi comme il est dit dans l'article, un lieu de repos y compris pour les vivants, un but de promenade.
Je ne suis jamais retourné à ce caveau, Simone lors de son dernier passage à Souppes nous avait informés de cette restauration, elle avait ajouté que çà lui avait coûté cher…Quand je vois le résultat, je comprends.
A une époque où beaucoup s'interrogent sur leur fin prochaine, où..., comment..., est-ce important…?
Cette alternative, pour ceux qui peuvent en jouir, est rassurante, le décor est planté, la place est réservée…le rideau peut se lever.
Félicitations Simone pour avoir entrepris et mené à bien le chantier de l'après pour ceux d'avant.
Le caveau de la famille Dagniac coule des jours heureux
Situé aux portes de la garrigue et à l'extérieur du cimetière, ce caveau est un véritable petit monument.
Fraîchement restauré, il renferme l'histoire d'une grande famille bourgeoise de Port-La Nouvelle.
La famille Dagniac et Simone en particulier maîtresse d'œuvre de cette restauration est une des meilleures amies de "Pomponnette".
La fille de Simone, Corinne, elle-même amie de Mab…fait que…Jeunes mariés nous allions presque tous les ans à la Nouvelle.
Sans être une station balnéaire "huppée", La Nouvelle n'en demeurait pas moins agréable par ses grandes plages très adaptées aux enfants…je veux dire F.U…Hé, hé !
Bon !! il y avait des moustiques, mais après quelques tonnes de DDT déversées sur les marais avoisinants…Impec…Il n'y avait plus personne !
(Je plaisante...presque plus personne !)
C'est dans notre camping le "Ka du Roc" (Il faudrait dire Cap du Roc) mais là-bas on ne prononce pas les consonnes en fin de mot…Bizarre !
Disais-je…que FU monta sur les planches pour la première fois, elle devait avoir dans les…3 ans ? et nous interpréta "Le Tournesol"…de Nana…vous savez celle qui revient...
Ce fut un triomphe et si on ne l'avait pas muselée…on y serait peut-être encore !
On passait de très bonnes vacances et tous les après midi on se retrouvait à la plage avec Simone et Maurice Dagniac (dit Momo) son époux.
Alors c'est vrai, je dois le dire, cet homme avait de la classe, droit comme un I, même assis sur la plage, le dos droit, à scruter la mer, tout en jouant avec FU.
Lorsque mes beaux parents étaient là, ils refaisaient leur jeunesse et déjà…les femmes entre elles complimentaient leurs congénères, mais toujours avec restriction…
- Ouiiiiiii, mais elle n'était pas gâtée par la nature, tu me diras…ça lui donnait un certain charme !
(Traduction : Elle ne risquait pas de nous faire de l'ombre)
Les hommes eux, dont moi, regardions avec attention celui ou celle qui trop gourmand de fainéantise aventurait sa voiture sur la plage en grappillant quelques mètres pour s'éviter une marche à pied…
Et là…les commentaires fusaient :
- Oh ! lui y va pas s'en sortir, il est venu trop près…
- Tu as raison, ces bagnoles là c'est lourd, et c'est une traction avant…Ah ! ça y est…
Effectivement, le malheureux, après avoir fait quelques manœuvres hasardeuses…entamait une marche arrière et se retrouvait telle la proie figée d'un toile d'araignée !
L'équipage descendait, diagnostiquait, analysait, regardait à droite à gauche pour comptabiliser la quantité de moquerie qui s'abattrait sur eux.
Mais non ! A ce moment précis chacun détournait le regard…pour les épargner, mais surtout pour se soustraire à l'inévitable assistance qu'il faudrait porter…
Nous y allions quand même, lorsque le Monsieur, penaud venait avec une voix de castrat…nous annoncer qu'il s'était ensablé !
Au retour de la plage, nous allions prendre l'apéritif chez les Dagniac. Grande maison typique; d'un aspect sobre à l'extérieur, on y découvrait dès l'entrée des couloirs sombres, frais, hauts de plafond et des escaliers qui nous menaient dans les pièces à vivre du premier étage.
Et les "nouvelles" (sans jeu de mot)…se succédaient, au fur et à mesure des questions…
- Ah ! oui, il a fait faillite, il entretenait une jeunette…sa femme ne l'a pas supportée…ils sont séparés.
Depuis, elle a quelqu'un…et lui vit dans un mobil-home…
Et voilà, les déboires des uns aidaient les autres à boire…
Lorsque le temps ne se prêtait pas à la baignade, alors c'était promenade et quelques fois, nous allions au caveau.
A cette époque, il est vrai, il était franchement isolé et majestueux… royal, presque.
Ceci m'interloquait quelque peu. Comment peut-on avoir sa tombe dans une propriété privée…
Je croyais cela interdit.
Mais…la famille Dagniac n'était pas n'importe quelle famille, alors ce privilège leur était accordé.
Je sais que Momo, dont les ancêtres reposaient là était très attaché à ce lieu, mais c'était aussi comme il est dit dans l'article, un lieu de repos y compris pour les vivants, un but de promenade.
Je ne suis jamais retourné à ce caveau, Simone lors de son dernier passage à Souppes nous avait informés de cette restauration, elle avait ajouté que çà lui avait coûté cher…Quand je vois le résultat, je comprends.
A une époque où beaucoup s'interrogent sur leur fin prochaine, où..., comment..., est-ce important…?
Cette alternative, pour ceux qui peuvent en jouir, est rassurante, le décor est planté, la place est réservée…le rideau peut se lever.
Félicitations Simone pour avoir entrepris et mené à bien le chantier de l'après pour ceux d'avant.